Projet Special Olympics Luxembourg

La Fondation Kim Kirchen soutient la participation des Special Olympics Luxembourg aux Jeux mondiaux d’hiver à PyeongChang en Corée du Sud en janvier/février 2013. La Fondation s'engage à financer l'équipement sportif pour trois jeunes athlètes qui participent dans les compétitions « snowshoeing » et « ski alpin ».

Depuis les tout premiers débuts, les sports d’hiver, avec une première colonie de vacances en Autriche en 1978, ont fait partie des activités des Special Olympics Luxembourg. Et depuis 1993 à Schladming, Special Olympics Luxembourg n’a pas manqué un seul rendez-vous aux Jeux mondiaux d’hiver.

En janvier/février 2013 la prochaine édition de ce rassemblement mondial aura lieu à PyeongChang en Corée du Sud. Le Luxembourg y participera avec une délégation de 12 sportifs et 8 accompagnateurs, ceci dans les trois disciplines « snow » qui sont le ski alpin, le ski de fond et le snowshoeing. Ce déplacement est bien plus qu’une compétition sportive. Le programme « Host Town » permet de vivre quelques jours dans un contexte local sud-coréen et de connaître ainsi d’autres moeurs et coutumes. Le programme « Healthy Athletes » prend en charge toute la personne et réalise un check-up global de la situation santé de tous les sportifs. De façon générale, les participants aux SOWWG (Special Olympics World Winter Games) vont vivre des moments inoubliables. Ceci vaut d’autant plus pour les plus jeunes. Dans le contexte luxembourgeois, il s’agit de Laurent Rosseljong et Cathia Jacobs (snowshoeing) ainsi que de Guy Haas (ski alpin). Mais avant de savourer ces instants extraordinaires, l’entraînement est de mise, notamment avec un stage en Bavière à la mi-décembre.

L’idée des Special Olympics est née aux Etats-Unis dans les années 60. Eunice Kennedy-Shriver, soeur du Président John F. Kennedy, a démarré ce mouvement désormais mondial, avec un «Day Camp», puis les premiers Jeux Special Olympics en 1968 à Chicago. Dix ans plus tard, en tant qu’épouse de l’ambassadeur US à Paris, elle amène le concept d’un entraînement sportif régulier pour personnes handicapées mentales en Europe. C’est à Versailles, lors des Jeux FAVA, que quelques éducateurs luxembourgeois sont atteints du virus « Special Olympics » en 1976. Au Centre de réadaptation de Capellen, un petit groupe est mis en place pour préparer, lors de week-ends sportifs, la participation luxembourgeoise aux prochains Jeux de Versailles. Le départ est pris pour de bon et en février 1979 une association sportive (A.L.P.A.P.S. – Sport mat Suergekanner) est constituée. Une campagne de sensibilisation avec des fêtes sportives nationales et internationales est lancée et des entraînements réguliers sont organisés à Walferdange et à Ettelbruck. En 1985, l’ALPAPS change de statut et fait office de fédération sportive reconnue et par le Ministère des Sports et le COSL. Une nouvelle étape est gravie en 1990 avec l’adhésion officielle au mouvement de Special Olympics. Le logo de Special Olympics Luxembourg fait désormais office et on passe à une autre vitesse de croisière. Les entraînements jusque-là généraux sont complétés par des séances plus spécifiques et techniques. Aujourd’hui Special Olympics Luxembourg s’occupe de plus de 450 sportifs et offre des activités d’une très grande variété (athlétisme, natation, gymnastique, tennis de table, bocce, football, basketball, tennis, ski de fond, ski alpin, raquettes de neige, entraînement général).

Une offre qui se réalise à différents endroits du pays. Toute l’organisation est assurée par des bénévoles, cet engagement spécial ayant été honoré en 2005 avec le Prix Korczak de la Fondatioun Kannerschlass. De nombreuses participations à des fêtes sportives, dont les points forts sont les Special Olympics World Games (les derniers en date Boise en 2009 et Athènes en 2011) permettent aux sportifs de prouver leur savoir-faire sportif.

La philosophie de Special Olympics est assez bien reflétée par le serment: «Que je gagne. Mais s’il m’est impossible de gagner, que je fasse preuve de courage dans mes efforts». Special Olympics est persuadé qu’un entraînement sportif régulier est bénéfique aux personnes à déficience intellectuelle sur tous les plans, physique, mental et surtout social. Toutes les actions visent une augmentation de la confiance en soi et des compétences sociales dans la vie de tous les jours. Le sport est donc vecteur à une préparation à une vie plus indépendante, à une amélioration de la faculté de prendre des décisions de façon autonome ainsi qu’à une amélioration des relations sociales et amicales. Les activités de Special Olympics visent le plus possible l’inclusion. La collaboration étroite avec les fédérations et les clubs sportifs est constamment recherchée. Le partenariat avec le monde sportif des valides est logiquement intense. Le sport abolit maintes barrières et la cohabitation est bénéfique pour tous les partis. Sans oublier que cette offre sportive permet aussi aux parents de prendre un moment de loisirs et de détente.